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5 octobre 2011

Prenez le temps de lire

Affiche créé par Cyril Terrier.
24eFestival du Livre de Mouans-Sartoux 7 – 8 – 9 octobre 2011

 Thème 2011: Où allons-nous si vite ?

Il n’y a pas si longtemps, on pensait que l’évolution technique permettrait d’alléger le travail et de libérer du temps libre.
C’est bien le cas et, paradoxalement, aujourd’hui, nous avons le sentiment de manquer de temps tout en étant équipés d’appareils qui nous en font gagner. Les nouvelles technologies exigent en réalité du temps supplémentaire. Elles accroissent aussi le rythme de la vie.
Avec les réseaux sociaux de la toile, internet, les déplacements toujours plus rapides, l’individu est emporté, jouissant des accélérations de la vitesse. Il est débordé, en pression permanente dans l’instant, dans la fuite en avant.

Les évènements de ce printemps dans le monde arabe, les mouvements des « indignados » en Espagne, en Grèce ou en Israël ont montré que l’utilisation des nouvelles technologies comme outils de communication a peut-être favorisé les rassemblements rapides, la mobilisation, la diffusion des informations et des images en instantané. 

L’accélération semble aujourd’hui définir la modernité. L’accélération du changement social et culturel, le rythme des innovations, la diffusion des modes, tout va plus vite. La vie doit être bien remplie pour être jugée bonne.
Et pourtant l’accès à la vitesse est très inégal sur la planète. Ceux qui n’y ont pas accès courent pour l’avoir. Cette inégalité de plus en plus marquée entraînera-t-elle des crises futures ou une dynamique sociale alternative ?

Ainsi à aller trop vite, nous risquons de subir les crises, au lieu de les gérer et d’en tirer profit. Einstein ne disait-il pas que c’est la crise qui amène le progrès, à condition de la dépasser avec intelligence ?
D’un autre côté, des réflexions sont en cours sur la recherche de lenteur dans les villes, « les city-slow », sur une décroissance de la consommation, sur plus de relations humaines « réelles ».
Deux formes de philosophie de l’existence que nous partageons et qui souvent nous partagent.

Face à la frénésie on ne peut que s’interroger. Où allons-nous si vite ?
Peut-on encore ralentir ? Le faut-il ? Comment ? Pourquoi ?
Si la démocratie, comme l’éducation, a besoin de lenteur, le temps est sans doute venu de prendre le temps de réfléchir, d’anticiper, de prévoir,
de préparer.
De prendre le temps de l’avenir.

Marie-Louise Gourdon
Commissaire du Festival du Livre, Maire adjointe à la culture, Conseillère générale des Alpes-Maritimes

 

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